Atelier IPV 28-29 Novembre 2023

Atelier IPV6 28-29 Novembre 2023

NIC-MG est ravie d'annoncer la tenue d'un atelier de formation dédié à IPv6, prévu pour les 28 et 29 décembre 2023 à l'Hôtel Ibis Antananarivo. Cet événement vise à offrir aux participants une compréhension approfondie et pratique du protocole IPv6, un élément crucial dans le paysage évolutif des réseaux informatiques.

 

 

 

Quel est le rôle de l’ICANN ?

Pour contacter une personne sur Internet, vous devez saisir une adresse sur votre ordinateur, qu'il s'agisse d'un un nom ou un numéro. Cette adresse doit être unique pour permettre aux ordinateurs de s’identifier entre eux. L’ICANN coordonne ces identifiants uniques à l’échelle internationale. Sans cette coordination, nous n’aurions pas le réseau Internet mondial unique que nous connaissons.

L’ICANN a été fondée en 1998 et rassemble, au sein d’un partenariat à but non lucratif, des personnes du monde entier qui œuvrent au maintien de la sécurité, de la stabilité et de l’interopérabilité d’Internet. Elle encourage la concurrence et développe des politiques d’identifiants Internet uniques.

L'ICANN n'a aucun contrôle sur le contenu publié sur Internet. Elle ne peut mettre fin aux spams et ne gère aucunement l’accès à Internet. Mais de par le rôle de coordination qu’elle joue au sein du système d’attribution de noms Internet, elle exerce une influence non négligeable sur le développement et l’évolution d’Internet.

En quoi consiste le système de noms de domaine ?

Le système de noms de domaine, ou DNS (Domain Name System), est un système conçu pour rendre Internet accessible à tout un chacun. Pour s'identifier entre eux, les ordinateurs qui composent ensemble le réseau Internet utilisent essentiellement une série de nombres, chaque nombre (appelé « adresse IP ») correspondant à une machine distincte. Comme il est difficile pour l'homme de mémoriser de longues listes de nombres, le système DNS privilégie l'utilisation de lettres au lieu de chiffres, et associe une série précise de lettres à une suite spécifique de nombres.

Le résultat final, par exemple, est que le site web de l'ICANN peut être trouvé en saisissant « icann.org » plutôt que « 192.0.32.7 » – qui est pourtant son identifiant auprès des autres ordinateurs. L'un des avantages de ce système – en dehors de rendre l'utilisation du réseau beaucoup plus conviviale – tient au fait qu'un nom de domaine particulier ne doit pas nécessairement être rattaché à un ordinateur spécifique, puisque le lien entre un domaine particulier et une adresse IP spécifique peut être modifié de façon simple et rapide. Le changement découlant de cette modification sera reconnu par l'ensemble d'Internet dans les 48 heures, grâce à la mise à jour constante de l'infrastructure DNS. Le résultat est un système d'une très grande souplesse.

Le nom de domaine lui-même est composé de deux éléments : celui qui précède et celui qui suit « le point ». La partie située à droite du point, comme « com », « net », « org », etc., est appelée « domaine de premier niveau » ou TLD (Top-Level Domain). Dans chaque cas, une société (appelée « registre ») est en charge de tous les domaines dont le nom se termine par ce TLD particulier, et a accès à une liste complète de tous les domaines situés directement sous ce nom, ainsi qu'aux adresses IP auxquelles ces noms sont associés. La partie située avant le point correspond au nom de domaine que vous enregistrez et qui est utilisé ensuite pour fournir des systèmes en ligne, comme des sites web, des services de messagerie électronique (e-mail), etc. Ces domaines sont vendus par un grand nombre de « registraires », qui sont libres d'appliquer les tarifs qu'ils souhaitent, bien que dans chaque cas ils doivent acquitter une redevance par domaine au registre particulier sous lequel le nom de domaine est enregistré.

L'ICANN passe des contrats avec chaque registre*. Elle gère également un système d'accréditation pour les registraires. Ce sont ces contrats qui assurent un environnement stable et homogène pour le système de noms de domaine, et donc pour Internet.

En résumé, le DNS fournit un système d'adressage pour Internet qui permet aux utilisateurs de trouver des sites web particuliers. Il sert également de base aux systèmes de messagerie électronique et à de nombreuses autres applications.

Quel rapport existe-t-il entre l'ICANN et les adresses IP ?

L'ICANN joue un rôle administratif au regard des adresses IP utilisées par les ordinateurs semblable à celui qu'elle tient avec les noms de domaine utilisés par les hommes. Tout comme il est impossible qu'il y ait deux noms de domaine identiques (ce qui rendrait la navigation sur Internet totalement aléatoire), il ne peut y avoir deux adresses IP semblables.

Ici encore, le rôle de l'ICANN n'est pas de gérer le système mais d'aider à coordonner les attributions d'adresses IP pour éviter les doublons et les plantages. L'ICANN est également un référentiel central d'adresses IP, à partir duquel des plages d'adressage sont fournies aux registres régionaux, qui les distribuent à leur tour aux fournisseurs d'accès.

Qu'en est-il des serveurs racines ?

Les serveurs racines sont autre chose encore. Il existe actuellement 13 serveurs racines – ou, plus exactement, il existe 13 adresses IP sur Internet où l'on peut trouver des serveurs racines (les serveurs qui ont l'une des 13 adresses IP peuvent se trouver sur des dizaines d'emplacements physiques différents). Ces serveurs stockent tous une copie du même fichier qui agit comme index central pour tous les carnets d'adresses Internet. Il répertorie une adresse pour chaque domaine de premier niveau (.com, .de, etc.), où le propre carnet d'adresses de ce registre peut être trouvé.

En réalité, les serveurs racines sont consultés relativement rarement (si l'on considère la taille d'Internet) puisque, dès que les ordinateurs connectés au réseau connaissent l'adresse d'un domaine de premier niveau particulier, ils la retiennent, ne la revérifiant qu'occasionnellement pour s'assurer que l'adresse n'a pas changé. Il n'en demeure pas moins que les serveurs racines jouent un rôle vital pour assurer le bon fonctionnement d'Internet.

Les opérateurs des serveurs racines restent largement autonomes, tout en collaborant entre eux et avec l'ICANN pour s'assurer que le système se tienne au rythme des avancées et de l'évolution d'Internet.

Quel est le rôle de l'ICANN ?

Comme mentionné plus haut, le rôle de l'ICANN est de superviser le réseau interconnecté gigantesque et complexe d'identifiants uniques qui permettent aux ordinateurs de se reconnaître entre eux sur Internet.

C'est ce que l'on appelle communément la « résolvabilité universelle », grâce à laquelle où que vous soyez sur le réseau – et donc dans le monde – vous recevez les mêmes résultats prévisibles chaque fois que vous accédez à Internet. Sans cela, on pourrait avoir un réseau qui se comporte de manière radicalement différente selon l'endroit où l'on se trouve dans le monde.

Quelle est la structure de l'ICANN ?

L'ICANN est constituée de plusieurs groupes distincts, représentant chacun un intérêt différent sur Internet et participant ensemble aux décisions finales prises par l'ICANN.

Il existe trois « organisations de soutien » représentant :

  • les organisations qui gèrent les adresses IP ;
  • les organisations qui gèrent les noms de domaine ;
  • les responsables des domaines nationaux de premier niveau (qui constituent une exception notable, comme expliqué ci-après).

Ensuite, il y a quatre « comités consultatifs » qui fournissent conseils et recommandations à l'ICANN. Ils représentent :

  • les gouvernements et les organisations de traité internationales ;
  • les opérateurs des serveurs racines ;
  • tous ceux qui sont concernés par la sécurité sur Internet ;
  • la communauté « dans son ensemble », c'est-à-dire les utilisateurs d'Internet standard.

Enfin, il y a le groupe de liaison technique, qui travaille avec les organisations chargées de concevoir les protocoles de base pour les technologies Internet.

Les décisions finales de l'ICANN sont prises par le directoire. Celui-ci est constitué de 21 membres, dont quinze peuvent exercer leur droit de vote et six sont des agents de liaison sans droit de vote. La majorité des membres votants (huit d'entre eux) sont désignés par un comité de nomination indépendant, les autres étant des membres nommés issus des organisations de soutien.

L'ICANN a à sa tête un président-directeur général, qui fait également partie du directoire et qui dirige le travail des membres du personnel de l'ICANN. Ceux-ci sont répartis dans le monde entier et contribuent à la coordination et la direction des débats, et à la mise en œuvre des décisions prises par les organisations de soutien et les comités consultatifs. Enfin, un médiateur agit comme vérificateur indépendant du travail du personnel et du directoire de l'ICANN.

Comment se déroule le processus décisionnel au sein de l'ICANN ?

Voici un exemple simplifié du mode de déroulement du processus lorsque des modifications techniques doivent être apportées à Internet :

Généralement, un problème est soulevé ou une suggestion de modifications à apporter au réseau est émise au sein de l'une des organisations de soutien (souvent suivi par un rapport de l'un des comités consultatifs). À l'issue d'un débat, un rapport est produit et publié pour examen public. Si les modifications suggérées ont un impact sur un autre groupe au sein de la structure de l'ICANN, ce groupe réexamine également les suggestions et fait connaître son point de vue. Le résultat est ensuite soumis une nouvelle fois à examen public.

Au terme de ce processus, un rapport résumant les débats précédents et accompagné d'une liste de recommandations est remis au directoire de l'ICANN. Le directoire débat ensuite du cas en question et a le choix entre approuver les modifications, en accepter certaines et en refuser d'autres, les refuser toutes ou renvoyer l'ensemble du dossier à l'une des organisations de soutien pour qu'elle le réexamine, généralement avec une explication de la teneur des problèmes à résoudre avant de pouvoir l'approuver.

La procédure est alors suivie une nouvelle fois jusqu'à ce que les différentes parties constituantes de l'ICANN parviennent un compromis ou que le directoire prenne une décision sur le nouveau rapport qui lui est présenté.

En quoi la responsabilité de l'ICANN est-elle engagée ?

L'ICANN a des responsabilités tant au plan externe qu'en interne.

Au plan externe, l'ICANN est une organisation de droit californien. Cela signifie qu'elle doit se conformer à la législation des États-Unis et qu'elle peut être amenée à rendre des comptes par le système judiciaire – en d'autres termes, l'ICANN peut être poursuivie en justice.

L'ICANN est également une société d'utilité publique à but non lucratif, et ses « directeurs » ont l'obligation légale de s'acquitter de leurs devoirs aux termes du droit des sociétés.

Au plan interne, l'ICANN est responsable vis-à-vis de la communauté par le biais :

  • de son règlement interne ;
  • de la composition représentative à l'échelon international du directoire de l'ICANN ;
  • d'un comité de nomination indépendant qui sélectionne une majorité des membres votants du directoire ;
  • de ses dirigeants qui doivent être élus chaque année par le directoire ;
  • de trois procédures différentes en matière de règlement de litiges (comité de réexamen du directoire, commission de révision indépendante, médiateur.

L'ensemble des cadres et principes de responsabilité et de transparence de l'ICANN sont accessibles en ligne.


* Il existe une exception notoire à cela en la forme des « domaines nationaux de premier niveau » (ccTLD), comme .de pour l'Allemagne ou .uk pour le Royaume-Uni. Il y a plus de 250 domaines ccTLD, dont certains sont sous contrat avec l'ICANN, d'autres ont signé des accords cadres avec l'ICANN et certains n'ont pas encore conclu d'accord officiel avec elle. L'ICANN n'en conduit pas moins ce qui est connu comme la « fonction IANA », qui répertorie l'adresse principale de chaque ccTLD de façon à ce que le reste d'Internet puisse l'identifier. L'ICANN est aussi dans une position qui lui permet d'ajouter de nouveaux domaines de premier niveau (TLD) au système global, comme elle l'a fait en 2000 et 2004, où sept et six nouveaux TLD ont été respectivement « ajoutés à la racine ».